par Iom Kosta, auteur des livres Anges Gaïens
Il fut un temps où le temps déferla.
Hier comme aujourd’hui le Déluge menace. Il grignote et morcelle, inéluctable.
L’océan gonfle à mesure qu’il avale des terres toujours plus décharnées aux côtes saillantes, arrachées, insensiblement englouties par l’onde vorace.
Aujourd’hui comme hier ce n’est plus un mythe, comme les habitants des terres perdues d’avance s’acharnèrent d’abord à s’en persuader.
De nos jours la montée des eaux résulte de l’Anthropocène, « l’Ère de l’humain », la toute première ère géologique à être générée par notre brûlante et obscène logique à géométrie invariable, consumant tout ce qui peut se carboniser.
Jadis ce fut la conclusion naturelle de la dernière période glaciaire, la fin d’un bref épisode gelé d’environ cent mille ans dans l’histoire de notre belle planète bleue, déjà âgée de quelques milliards d’années.
Durant ce bref épisode — qui dura tout de même cinquante fois plus longtemps que notre ère erratique entamée en l’an 1 — la Grande-Bretagne faisait partie intégrante du continent Européen : on pouvait s’y rendre à pieds, sans se mouiller un orteil. Nos britanniques continentaux, s’ils avaient souhaité s’exiler de ce qui n’était pas encore une île, auraient même pu rallier l’Amérique en marchant sur la banquise. Ou crapahuter jusqu’au Japon, tant qu’à faire, histoire d’y saluer des compères presqu’insulaires.
Puis la mer monta de 130 mètres, leur imposant un Brexit pré-historique sans référendum.
Juste pour que vous preniez la mesure de ce dont les habitants des terres submergées ont écopé.
Le récit qui s’ensuit vous invite à colmater et à suivre les voies d’eau. Les voies impénétrables de la planète dans son processus cyclique de grand nettoiement sans atermoiements.
Quand l’atmosphère se réchauffe, la vapeur abonde. L’eau s’évapore avant de retomber, et de tomber encore, puis de tomber en trombes. Le ciel se mêle à l’océan, l’océan se mêle au ciel, et l’horizon floué s’efface, noyé dans leur frontière floutée.
Le ciel éperdu devient incontinent, le continent perdu monte au ciel.
Le Grand Déferlement.
Or le mythe du Déluge est indissociable de celui de l’Arche, et s’y mêle aussi celui d’une fameuse civilisation perdue. Mais l’est-elle vraiment, perdue ? Ou plus exactement… a-t-elle vraiment perdu ?
Cette relecture des mythes fondateurs vous entraînera dans son sillage, dans l’accomplissement de sa Prophétie, pour que l’humanité surnage puis survive. Pas seulement au Grand Déferlement, mais aussi et surtout à ce qui lui succédera : une autre menace céleste, bien plus redoutable encore !
Un vaisseau pour fendre la fatalité, un bâtiment pour bâtir.
Un groupe choisi pour regrouper des compétences données ; des élus s’adonnant à des dons dont nous n’imaginons pas la portée lorsqu’ils sont canalisés, puis catalysés durant le cataclysme.
Mais quoi qu’il puisse advenir d’Advenis, quoi qu’il advienne des Advènes, une ère de fonte nous relie à eux et nous interroge en conscience. Car un abysse sépare cette aventure aux superbes héros si divers dans laquelle vous allez embarquer… de notre réalité contemporaine pourtant avide de divertissement super-héroïque, à savoir : accomplir l’impossible pour éviter une fin du monde dont on n’est pas responsable, ou se complaire impassiblement à inviter la fin du monde, en êtres irresponsables ?
Les leçons du passé et l’érudition de ce récit fantastique pourraient bien nous apprendre à ne plus attendre d’énième sauveur providentiel parmi nos élus professant indéfiniment l’accroissance, pour embrasser l’esprit même de salvation ici défini par les élus de la Prophétie.
Allons, il est temps de prendre la mer. Tous ensemble.
Pour la vider à la petite cuillère.
Voilà,
j'espère vous avoir donné envie de plonger dans :
Advenis - La Voie des Bâtisseurs
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